Une monnaie pour César et une monnaie pour Dieu
Par Jean-Christophe Duval
Nous allons maintenant voir le fonctionnement de la solution que je propose pour résoudre une partie de nos dilemmes. Je n’affirme pas que cette solution résoudra tous les problèmes. Je suis bien conscient que la solution idéale et parfaite n’existe pas ; il n’y a que des systèmes moins pires que d’autres, et il me semble évident que des problèmes que je n’ai pas su voir ou comprendre se manifesteront. Il convient simplement que je soumette cette idée votre jugement et notre discussion.
Notre système bancaire actuel s’organise de la façon suivante : Nous avons des banques centrales et des banques commerciales.
Les banques commerciales émettent de la « monnaie dette » lors des crédits. Il s’agit de la création d’une monnaie « scripturale » (écriture comptable) lors de la création de ce crédit et de l’effacement de cette écriture lors des remboursements de ce crédit. Évidemment, la banque tirera une rémunération lors de cette opération sous la forme d’intérêts (l’usure). C’est ce que l’on appelle le prêt usurier.
Les banques commerciales sont néanmoins tenues à des règles pour émettre la monnaie dans l’économie. Elles doivent disposer de réserves de « monnaie centrale » (dite « base monétaire » ou « réserves obligatoires ») à laquelle elles appliquent un coefficient multiplicateur limitant la possibilité d’émettre trop de « monnaie dette » dans l’économie. C’est ce qu’on appelle le « taux de réserves obligatoires ».
Si par exemple, le taux de réserves obligatoires est de 1/10 la banque devra conserver 1 pour prêter 9. « 1 » étant de la réserve obligatoire monnaie (base monétaire) créée par la banque centrale et « 9 » étant de la monnaie scripturale, sous forme de « monnaie dette » créée par la banque commerciale. Le ratio « 9 » étant donc le maximum que la banque est autorisée à prêter sous l’égide de la politique macro-prudentielle en vigueur.
Si le ratio de réserves obligatoires est de 2/15, la banque devra conserver 2 pour prêter (créer) 13. S’il est 6/25, la banque devra conserver 6 pour prêter (créer) 19, etc.*
*Un point reste cependant assez flou pour moi (si vous avez la réponse) : Il est dit que la monnaie centrale (base monétaire) serait de la monnaie fiduciaire (les pièces et les billets) et que dans l’économie il doit donc circuler 10 % de monnaie fiduciaire pour 90 % de monnaie scripturale. Cette réserve de monnaie centrale étant supposée limiter les risques d’un « bankrun ». Pourtant d’autres personnes disent que la monnaie centrale est elle aussi une autre sorte de monnaie « scripturale ». Si vous avez des infos…Bref...
Les banques centrales ont aussi la gouvernance des « taux directeurs », le prix du crédit. C’est ce taux qui sera cumulé aux taux tarifaires de la banque commerciale qui fera la rémunération des banques et de l’épargne. C’est précisément ce point qui fait couler tellement d’encre actuellement (les taux directeurs négatifs). Le contrôle de l’inflation par les banques centrales, s’articule donc autour de ces 3 outils :
- L’émission de la base monétaire (Valeur absolue) en monnaie centrale.
- La gouvernance des taux de réserves obligatoires (Ratio).
- La gouvernance des taux directeurs (Pourcentage).
L’objet de ces outils sera de (tenter de) contrôler l’émission de la quantité de monnaie dans l’économie de sorte à limiter au maximum le risque d’un déséquilibre entre la masse monétaire totale et le marché réel, sous une logique quantitative et supposée exogène de la monnaie.
OK ça, c’est pour la récapitulation rapide du système monétaire tel qu’il tourne actuellement.
Nous voyons ici que les banques commerciales sont bien incapables de prêter autre chose que de la monnaie sous forme de dette. Cette dette devant être remboursée, les banques commerciales lors de la négociation de l’emprunt évaluent drastiquement le « risque » de défaut. Ce qui écarte automatiquement tout projet dépourvu de modèle économique rentable. Les projets relevant du bien commun et du très très long termes doivent donc être financés par des organismes dont le fonctionnement vis-à-vis du « rouage monétaire » sera différent. On voit bien ici que la rentabilité ne prend (très souvent) sa source que depuis l’extraction de ressources naturelles transformées en marchandises, puis ces marchandises en chiffre d’affaires.
Vous pouvez être assureurs, banquiers, communicants, importateurs, techniciens, vendeurs, commerciaux, écrivain, moniteur de ski nautique, guitar hero dans un band de punk metal core, ou toiletteur pour chiens, si en amont de toute cette chaîne de professions diverses il n’y a pas de prélèvement de ressources naturelles transformées en marchandises, toutes vos professions deviennent soudainement sans objets et « économiquement inenvisageables » ! Notre économie est dite « extractive » et c’est une loi matérialiste incontournable !
L’enjeu face à ce constat sera donc de créer un système monétaire propice à la mise en place d’un équilibre symbiotique et durable. Nous devons créer symbiose et durabilité entre l’homme et la nature. À l’aide d’un système monétaire absolument déconnecté de la marchandisation des ressources naturelles, nous devons payer des hommes et des entreprises à un escient différent que celui de l’extraction.
Notre dilemme est que nous avons donc besoin de financer des projets de très très longs termes et relevant d’une logique commune. Notre système bancaire privilégiant la rentabilité particulière à court terme est absolument inadapté pour financer la transition écologique, sociale et humanitaire. Nous avons besoin pour cela d’inventer un outil financier capable de financer des projets « qui coûtent mais ne rapportent pas », et sans que cela ne coûte à personne (impôts pour rembourser une dette souveraine) et sans que cela n’ait besoin de rapporter à qui que ce soit (finance spéculative et rentière).
Ce sera, à priori, au niveau des banques centrales que ce « miracle » devra avoir lieu. Nous avons vu que les QE (quantitative easing) n’ont servi à rien ! Mais nous avons aussi vu que les banques centrales se réservaient la latitude de produire toute sortes de "miracles non-conventionnels" et que la création monétaire relève plus de la "politique créative" que de la "comptabilité dure" ! Ce n’est donc pas de cette méthode dont il faut user, mais d’un « aiguillage différent du sens de la monnaie ». Les banques centrales, sous la fausse croyance ordolibérale que les marchés sont forcément efficients, crurent bon de verser des liquidités à des banques commerciales en pensant naïvement que ces dernières n’attendaient que cela pour relancer l’économie. Mais ce n’est pas l’économie marchande et extractive qu’il convient de relancer (elle n’abonde déjà que dans de la production de choses absurdes et polluantes), mais au contraire, il faut donner des moyens à une économie non-marchande ! Et dont les commandes relanceront les domaines marchands !
Nous n’avons pas tant besoin que le marché persévère à produire des merdes à obsolescence programmée pour faire survivre à bout de bras un modèle économique basé sur « l’entretient des causes pour faire perdurer le commerce des solutions ». Nous avons besoins au contraire de réparer notre monde et notre nature de nos productivismes de l’absurde. Nous avons des projets humanitaires, sociaux, écologique à prendre à bras le corps et urgemment. Mais ces projets sont délaissés, car dénués de rentabilité.
Nous nous obligeons donc à faire des choses que nous ne devrions plus faire parce que c’est rentable ! Et nous nous interdisons de faire des choses que nous devrions faire parce que ce n’est pas rentable !
La vision exogène de la monnaie est le blocage psychologique de la pensée libérale, une simple vue de l'esprit. Pour ces gens, la monnaie n’est qu’une « fin », la finalité de la marchandise, un simple « voile » (JB Say) couvrant les marchandises et permettant aux vendeurs et aux acheteurs de se rencontrer dans les salles de marché sans avoir à se déplacer avec leurs containers de marchandises sous le bras (ce qui est certes, bien plus pratique). Dans ces salles, les vendeurs ont juste un catalogue, les acheteurs ont juste un porte-monnaie. Pour les libéraux la monnaie n’a pour aucun autre but d’être « le médium » du troc de la marchandise, le témoignage formel d’une tangibilité solide et indiscutable basé sur la confiance et le consensus. Alors que pour nous keynésiens, la monnaie peut éventuellement être une « fin », mais elle est aussi et surtout un « moyen » (théorie endogène). Le moyen de financer des projets sans même que la marchandise ne soit existante au moment de la création de la monnaie. La création de monnaie (le moyens de faire) est éventuellement une prévision de la marchandise mais pas essentiellement ! Si cette création de « moyens » est une dette, alors vous aurez à « marchandiser » pour rembourser cette dette, mais si cette création de « moyens » n’est pas une dette, alors nous nous donnons la possibilité de faire des choses ne relevant pas de quelconque notion de rentabilité ultérieure. Nous donnons à des hommes le moyen de faire des choses ne relevant pas de la marchandise et de mériter une rétribution pour cela. Rétribution qu’ils relanceront plus tard dans le monde marchand, relançant ainsi l’économie toute entière.
Je postule qu’une monnaie dette nous oblige à des activités rentables dont l’objet sera finalement de rembourser cette dette. Partons alors de l’hypothèse qu’une monnaie non-dette serait l’occasion de faire faire à des hommes ou des entreprises dédiées à cet effet, des projets absolument déconnectés de toutes notions de rentabilité. N’oublions pas que « les actes se réalisent, mais que la monnaie demeure » ! Là où une dette nous oblige à détruire, des entreprises dont l’objet serait tout différent, seraient payées à régénérer ! Par le biais d’un organisme qui aurait pour prérogative de diffuser une monnaie qui ne serait pas une dette à devoir.
Ma méthode est simple : à la place des QE stériles, les banques centrales devront émettre sous la forme de DTS (droit de tirage spéciaux) les « chiffres d’affaires » des projets non-marchands et des causes réelles et urgentes telles que la transition écologique, humanitaire et sociale.
Le syndrome île de Pâques
La règle que je propose est ce qui suit : Si la nature nous offre ses choses de façon gratuite pour servir l’économie humaine, alors les hommes doivent se doter d’un nouvel outil financier ; un moyen « gratuit » (monnaie non-dette) de régénérer et de réparer la nature des dégâts que nous lui occasionnons, de sorte à engendrer équilibre, harmonie et durabilité.
Si nous sommes incapables de faire cela, nous finirons comme les habitants de l’île de Pâque ; de la même façon qu’ils ont détruit leurs forêts pour ériger des idoles, nous détruirons notre nature pour produire nos babioles à obsolescence programmée.
Dans un monde « fini », si nous devons ériger des « statues » (renouvellement des productions) en détruisant des forêts (notre environnement), alors, nous devons créer de la «pseudo-richesse » (monnaie non-dette et endogène) qui aura pour objet le financement de la régénération de la nature et d'installer une harmonie entre nos idoles (productions) et nos forêts (environnements). Si la forêt nous fournit « gratuitement » ses arbres, alors nous devons trouver « gratuitement » les moyens de les replanter en gérant sagement les choses compte tenu de « l’inertie de la nature », de la vitesse à laquelle elle se régénère en comparaisons des désirs humains en termes de réussites et d’ambitions.
Si une monnaie à devoir (dette) oblige à la rentabilité de sorte à être remboursée, nous devons créer une autre sorte de monnaie (finance) dont la raison d'être ne serait pas la marchandisation des ressources naturelles, mais bien au contraire le service de régénérescence de la nature et de la bienveillance sociale et humanitaire. Ce genre de finance aurait pour prérogative légale de diffuser une monnaie dont l'objet serait le financement ex nihilo et non-dette des budgets de services non-marchands tels que la transition écologique, sociale et autres domaines urgents et nécessaires, mais qui sont réfutés par les inerties de nos modèles financiers actuels.
À somme équivalente, cette émission de monnaie sous forme de DTS servira ensuite de base monétaire (réserves obligatoires) aux banques commerciales. Ainsi, les entreprises œuvrant dans ces domaines, se verraient percevoir de la part de la banque centrale leur « chiffre d’affaires » (B.A en C.A) en la forme de DTS, alimentant du même coup, les réserves obligatoires des banques commerciales.
C’est à cet endroit que cette opération relève plus de la « prérogative politique » que de la « comptabilité pure ». En effet, une fois que le DTS atteint la banque commerciale de l’entreprise concernée, la banque commerciale créditera le compte de la dite entreprise de la somme correspondante par un simple jeu d’écriture (rassurez-vous, ils savent le faire). La monnaie présente sur le compte de cette entreprise ne sera pas une dette à devoir à la banque, mais bien le capital financier au bilan positif de l’entreprise. Ce sera son bilan qui lui permettra d’exister en tant qu’entité économique viable et rentable. Elle pourra payer ses hommes et ses dettes vis-à-vis de ses partenaires divers, sous-traitants, partenaires, fournisseurs, clients, etc. C’est une création ex nihilo du C.A de la dite entreprise de la part de la banque commerciale en échange de création de monnaie centrale de la part de la banque centrale. Il s’agit ici d’un « nouveau contrat bancaire ». Nous créons ici de la richesses et des vocations qui ne proviennent pas du pillage de la nature, mais de sa réparation.
Ce grand projet décrété consensuellement et de la façon la plus internationale qui soit sera le gage d’une nouvelle ère économique, assurant confiance en un modèle qui tire sa raison non-plus de prélèvements irraisonnés à la nature, mais de la motivation des hommes à engendrer un équilibre et une grande durabilité avec la nature.
Les banques commerciales conservent néanmoins le droit d’émettre de la monnaie sous forme de dette pour continuer d’alimenter en moyens endogènes les besoins de l’économie marchande. Cependant, face au constat des désordres environnementaux, il conviendra de réglementer et même de limiter les projets « marchands » en fonction de leur pertinence en matière de gestion des externalités négatives. Si un projet engendre plus d’externalités négatives que de bienfaits à la société, à la nature et à l’humain, alors ce projet, même s’il est réputé extrêmement rentable, n’aura aucune raison de voir le jour. Nous signons ici la fin du règne de la « sainte rentabilité » pour le couronnement de la pertinence et de l’équilibre. Ou du moins, nous créons de la rentabilité là où la marchandise n'existe pas.
Il conviendra possiblement de jouer avec les taux directeurs contraignants sur les projets à forts taux d’externalités négatives et au contraire, d’encourager par des taux avantageux les projets les plus vertueux. Évidemment, ces « contraintes » ne devront pas devenir l'objets de paris spéculatifs (la motivation de financer ces projets parce que leurs taux sont juteux). Des aménagements en ce sens devront être envisagés (possiblement sous la forme "d’amendes" sortant du circuit financier vers des projets verts et vertueux).
La finalité de cette méthode est de mettre de la pertinence à l’action humaine. Le but ne sera plus tant de « faire pour faire » juste parce que c’est rentable, mais de ne « faire que si c’est pertinent » et peu importera ici la notion de rentabilité. Si un domaine est urgent et pertinent mais pas rentable, sa « rentabilité » sera créée ex nihilo, simplement par émission monétaire par une entité créée à cet effet. Nous devons donc nous déconnecter de l’utilité économique pour n’envisager que l’utilité écologique, humaine et sociale.
Nous pouvons donc voir que le capitalisme est ici, soit en phase de mutation, soit en phase de disparition. L'objet de l'action humaine étant dorénavant plus le critère de pertinence que le critère de rentabilité à tout prix. Il faut bien être conscient que l’objet de cette méthode est de renverser tout un modèle consumero-productiviste ! Nous assisterons donc à la terminaison de toutes les formes d’utilitarisme marchand irrationnels allant de l’obsolescence programmée à toutes les « activités d’utilité artificielle » !
Des « bullshit causes » aux « bullshit jobs », nous devrons donc arrêter de créer des guerres pour vendre des armes ! Nous devrons arrêter de créer des maladies pour vendre des remèdes. En une simple phrase : Nous devrons arrêter d’entretenir (ou de créer) des problèmes dont la seule raison d’être est de faire perdurer le commerce des solutions ! C’est donc toute une prise de conscience qui accompagnera cette révolution ! Nous devrons dépasser l’aveuglement paradigmatique qui nous entourait déjà lors de nos naissances et lors de la naissance de nos parents et encore de leurs parents ! Nous devrons désapprendre tout ce que nous avons appris et intégré telles des vérités morales et des conformités culturelles et sociales. Toutes ces choses que nous supposions justes, exactes et immuables ne sont que les coups de pelles de nos propres tombes ! Nous devrons nous défaire sans complaisance de tout ce qui relève de l’utilité artificielle pour ne garder que ce qui est pertinent.
Ces injections de DTS devront se faire progressivement sur une durée s’étalant sur plusieurs décennies et de sorte à relancer une nouvelle sorte de croissance absolument déconnectée de la marchandisation des ressources naturelles et tout en contrôlant une éventuelle inflation. Devra-t-on encore appeler cela de la croissance ? La question est purement sémantique.
Les banques centrales disposeront toujours de leurs outils de contrôle de l’inflation tels que le contrôle des ratios de réserves obligatoires, ainsi que des taux directeurs « à la carte » en fonction de la nature vertueuse ou non des projets.
Nous créons donc du chiffre d’affaires, à un endroit où la marchandise n’existe pas. Ce sera le moyen de créer des entreprises dont l’objet sera de régénérer la nature, l’humain et la société.
Il est dit que le coût total de la transition écologique s’élève à plusieurs dizaines de milliards de dollars (80 000 milliards de dollars selon l’institut international de l’énergie). Pour rappel, comprenons que, sachant qu’une dette ne se rembourse que par de la croissance et que cette croissance provient que de prélèvements de ressources naturelles, cela reviendrait à créer une dette pour sauver le monde, puis le tuer pour rembourser cette dette (Rappelez-vous de l'île de Pâques).
Ma méthode s’inspire à la fois des pensées de Keynes (la demande publique relance l’offre privée) et de la MMT en ce qui relève du droit régalien et souverain d’émettre une monnaie qui ne serait pas adossée à une dette. Sauf que dans le cas de l’Europe, il conviendrait de changer les termes des traités. La crise écologique, sociale, humanitaire et économique qui arrive sera vraisemblablement l’occasion de le faire.
L’économie est ainsi relancée sous une forme nouvelle, évitant d’alimenter le crash en permettant avec cette manne de « monnaie écologiquement responsable » et déconnectée de la marchandisation des ressources naturelles, de rembourser peu à peu les dettes (souveraines et privées) grâce aux effets du « multiplicateur keynésien » et de la « vitesse de la monnaie ». L’économie « marchande » (qui sera devenue écologiquement respectueuse) est ainsi relancée et chaque échange « marchand » générera une TVA, qui aura pour objet d'alléger la dette souveraine, et de redonner de la confiance en un avenir plus brillant grâce à un système économique et financier plus pertinent et respectueux de la nature et de l’humain. D’une certaine manière, on crée un système monétaire écologiquement responsable pour réparer les dégâts d’un système irresponsable.
Plus tard, les dettes étant remboursées et les risques évités, il ne suffira plus que de "jouer" avec les outils que nous connaissons (taux directeurs et taux de réserves obligatoires) pour « conduire » l’économie dans le sens de l’homme et de la nature, plutôt que de mettre les hommes et la nature au service de l’économie.
C’est donc le monde non-marchand qui relance l’activité marchande. Les banques centrales diffusent une monnaie non-dette pour "Dieu" (La nature) et les banques commerciales une monnaie-dette pour "César" (L’homme et sa société économique). Créant ainsi équilibre, sérénité et durabilité. Tout en libérant les hommes d’une servitude dans la production de choses absurdes et qui ne consiste finalement qu’à assassiner la nature pour rembourser à des usuriers les tarifs de nos réussites. De cette manière, nous faisons comme si la nature était une entreprise faisant contrat durable avec l'homme.
FIN
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dominique gagnot (mardi, 26 novembre 2019 20:18)
Belle écriture, claire et pas chiante.
Ok, monnaie planche à billets, comme on a fait durant les 30 glorieuses pour reconstruire et développer les infrastructures. Ou encore l'effort de guerre. Comme quoi, quand il le faut...
Mais tu ne parles pas de l'impôt, ou autre prélèvement, pour réguler la masse monétaire, et ça manque.
Par ailleurs, on peut aller plus loin, jusqu'à avoir un système économique théoriquement parfait, en collectivisant la propriété lucrative des ressources premières, dans un système par ailleurs libéral... Peut être dans un prochain chapitre ?
Peretz (mercredi, 27 novembre 2019 08:01)
Bien dit. Mais il reste le problème de la rentabilité. Comme le Di Dominique Gag ot, il y a qq chose qui manque. Je crois l'avoir résolu en faisant disparaître le rôle evaluateur de la monnaie. Celui qui a permis des le début de distinguer les pauvres des riches. Donc le communisme intégral. Cher Jean Christophe je ne voudrais pas te decourager, mais ce n 'est pas par l' échappatoire de la MMT que c'est possible. Mais par le Keynesianisme.