NEMO CryptoBancor
Proposition de solution mondiale pour la transition
et la réparation écologique humanitaire et sociale
Cette proposition vise à la résolution de dilemmes systémiques tels que :
- Le chômage structurel de masse
- Les dettes des nations
- L’utilitarisme marchand irrationnel et la « fin de l’innovation »
- L’urgence de la transition écologique et énergétique et des ODD
- Lutter contre l’inflation
Mais aussi des dilemmes techniques et spécifiques comme :
- Le dilemme Triffin
- Le théorème d’impossibilité de Kareken et Wallace
- Le triangle d’incompatibilité de Mundel
- La guerre des devises et la compétition extractive mondiale
Les seuls systèmes monétaires dont le monde dispose sont extractifs, prédateurs, engendrant la destruction du vivant au nom du profit. À l’heure de la transition, il nous faut un opposé complémentaire, un outil dédié à la réparation.
Objet : Proposition d’une (MNBC) monnaie numérique de Banque Centrale supranationale (NEMO Crypto Bancor), dédiée au financement mondial de la transition écologique et au respect d’une coordination écologique mondiale, à la mise en place d’un nouveau SMI (Système Monétaire International) « post devises clés » ainsi que d’un nouveau paradigme macro prudentiel.
Le concept NEMO Crypto Bancor s’accompagne nécessairement de la mise en place d’un institut d’émission et d’évaluation mondial, dédié à la transition écologique, au pilotage de l’accomplissement des ODD (Objectifs de développement durable de l’ONU) ainsi que d’une institution des règlements internationaux garante du respect des normes éthiques et écologiques pour le commerce international.
Le lien entre la dette et l’économie extractive
Ce document vise à démontrer que le modèle monétaire, bancaire et financier actuel ne nous permettra en rien de réaliser les objectifs de développement durables et de façon plus générale, la transition écologique. Il démontre que, bien au contraire, la monnaie bancaire contraint l’action humaine à toujours plus d’extractivisme ; nous détruisons tout au nom du profit, nous ne réparons rien au nom du profit. Si nous observons cela au travers d’une simple feuille de comptabilité, nous pouvons affirmer de manière générale que l’extraction engendre des revenus et que la réparation engendre des charges. Actuellement, la seule manière dont les monnaies sont diffusées dans l’économie ne peut se faire que par les banques commerciales, lors du crédit et en contrepartie de l’émission d’une dette, ce qui implique nécessairement la notion de rentabilité dans les projets financés, et élimine automatiquement de nombreux projets, pourtant utiles, urgents et essentiels, mais dépourvus de solvabilité financière. Il y a des domaines de l’économie qui ne passent pas nécessairement par les mécanismes de l’offre et de la demande, des domaines qui passent sous les radars du marché. Le renouveau de la science économique sera de tenir compte de ces domaines « essentiels mais intangibles ». C’est précisément pour la réalisation de ces domaines que nous proposons NEMO CryptoBancor.
Clairement, si nous ne parvenons pas à faire la transition écologique, c'est parce les financiers et les banques estiment qu'elle engendrera plus de charges que de revenus. C'est la logique du court terme, la tragédie des horizons. Mais l’expérience nous enseigne que les projets les plus rentables sont aussi ceux qui sont les plus nuisibles et extractifs. Nous constatons, de manière globale, que le seul moyen qui est donné aux hommes de réussir socio-économiquement passe nécessairement par des processus extractifs et nuisibles, simplement parce que les seules institutions habilitées à émettre les moyens de paiement sont des banques commerciales, ce qui engendre une course au profit, une extraction irraisonnée de nos ressources naturelles et la destruction du vivant au nom du remboursement de la dette.
Face aux pressions mondiales actuelles (Yuhan, Euro, Yen, etc.), l’hégémonie du dollar se rétractera possiblement sur la scène internationale pour faire de la place à des devises concurrentes. Un nombre croissant de pays et de peuples choisissent la voie d’un développement libre et souverain fondé sur leur propre identité, leurs traditions et leurs valeurs distinctes. Se défaire du dollar peut être une bonne nouvelle, à condition de ne pas, bis repetita, retomber dans des dilemmes que nous avons déjà connus avec la devise américaine. Car ce système, basé sur la compétition économique, n’envisage la solidité d’une devise que sur la capacité de sa nation émettrice à produire et exporter des marchandises ou des services commerciaux.
Par ailleurs, et c’est ce que nous démontre le dilemme Triffin, il est préférable que la liquidité de commerce international ne soit pas la devise d’une nation (une devise dite « clé » comme le dollar américain), car la stabilité de la liquidité internationale est tributaire de celle de son émetteur ; l’inflation et la déflation de la nation émettrice se répercute sur le reste du monde. De surcroît, si plusieurs monnaies nationales entrent en compétition pour tenir le rôle de liquidité internationale, le taux de change est indéterminable (théorème d’impossibilité de Karaken & Wallace). Ce qui nous amène nécessairement à la situation suivante : dans la logique productiviste de la mondialisation, ce qui constitue la puissance d’une monnaie se trouve dans la capacité de sa nation émettrice à produire des biens et services exportables, mais nous savons que la production de marchandises n’a rien d’anodin sur le plan environnemental. À l’heure des grands questionnements écologiques nous avons donc de nombreux pays du globe qui demeurent campés une compétition productiviste au nom de leurs solidités monétaires et de notre enfermement dans une compétition économique mondiale. Faute d’un renouveau urgent de la pensée économique et monétaire, nous demeurons séquestrés dans un paradigme qui assassine le monde, les hommes et le vivant.
Comme le Yin et le Yang, pour réparer notre planète nous avons besoin d'inventer un opposé complémentaire aux monnaies bancaires de prédation, un moyen de paiement dédié à l’accomplissement des ODD et la mise en place d’un équilibre entre humains et capacités de charge de la planète. Tout en proposant une solution de stabilité macro prudentielle et une nouvelle manière d’envisager le commerce international.
Une institution internationale pour le pilotage de la transition et des ODD
La solution proposée ici est la création d’une institution internationale dont la mission sera de permettre au monde entier de faire la transition écologique et énergétique de manière coordonnée et qui se dotera pour cela d’un moyen de paiement dédié à des activités de réparation environnementales, sociales et humanitaires : la « NEMO CryptoBancor ». Par consensus, ce moyen de paiement supranational, créé ex nihilo, ne sera ni la dette ni la créance de qui que ce soit, mais le revenu d’activités extra financières œuvrant pour la transition et la réparation écologique ou des ODD. Nous donnons ainsi la possibilité aux hommes et aux nations de créer des activités ou des entreprises impensables dans la logique du BAU (business as usual). Des activités dédiées à la réparation.
Cet institut d’émission sera chargé de plusieurs missions, comme produire des appels d’offres internationaux à prestations éco-sociales ainsi que l’émission d’une liquidité supranationale libellée « NEMO Cryptobancor ». Elle sera en charge de la vérification du cahier des charges et de la labellisation des activités extra financière justifiant le paiement de la prestation. Elle sera composée d’élus et d'experts de toutes les nations participantes qui auront pour mission d’évaluer les besoins « bottom up » des problématiques ou particularités territoriales, ainsi que de mettre en place des appels d’offres « top down » pour des actions plus vastes comme la dépollution des océans, ou encore la résolution de la famine, subvention de la transformation énergétique, replanter des forêts, protéger des espèces en voie d'extinction, etc.
Démocratie, transparence, intégrité, impartialité seront les mots d’ordre qui engendreront la confiance en ce moyen de paiement dans le souci d’écarter l’aléa moral, les abus ou le népotisme. La valeur ici n'est pas l'or ou la marchandise produite, mais l’utilité écologique, sociale et humanitaire réelle, incarné en un label auquel chacune des unités de paiement « NEMO CryptoBancor » sera adossée et qui aura justifié sa création et son émission. Ce serait bien une première dans l’histoire de ce monde, de créer une monnaie non pas adossée au matérialisme, mais au respect de la nature et du vivant.
Le concept est donc un accord international entre les États, les peuples, les entreprises et les Banques Centrales pour l’émission et l’acceptation de cette nouvelle liquidité de paiement international cryptée dont la valeur sera adossée à la complétion d’activités extra-financières (comme les 17 ODD ou l’article 70.1 de l’ONU).
NEMO CryptoBancor sera dédiée au financement d’activités extra financières
Cette innovation financière mondiale servira à financer ex nihilo la transition écologique et orientera l’action humaine vers des domaines habituellement délaissés par la finance BAU. Notez que cette façon de procéder permet de faire l’économie de choses qui auraient dû être financée ultérieurement par la politique budgétaire. Concrètement, vous n'avez plus à payer pour faire la transition écologique, vous êtes payés pour la faire.
La question monétaire est souvent un territoire obscur et maîtrisé que par une minorité de spécialistes. La monnaie n’est finalement qu’un consensus, mais aussi une énergie psychologique capable d’orienter la volonté et la motivation des hommes, c’est aussi une série de jeux de règles ainsi que de la comptabilité (des nombres relatifs) ; où le cash flow et l’épargne sont des soldes positifs et les dettes sont des soldes négatifs.
Dans notre système monétaire actuel, la rentabilité c’est l’extraction. De manière générale, lorsque les banques émettent de la dette, celle-ci ne peut se solder que par des processus extractifs et destructeur du vivant. « La dette est de l’extraction à rebours, nous nous obligeons à faire des trous de plus en plus profonds dans la nature pour combler des trous de plus en plus gros sur nos feuilles de comptabilité ». NEMO CryptoBancor est un contrat social et écologique mondial, une devise permettant à toutes les nations de combler leurs soldes négatifs autrement que par l’extraction avec un moyen de paiement qui servira ensuite à assagir le commerce international avec des bonus / malus écologiques.
Et comme NEMO CryptoBancor n'est ni la dette ni la créance de personne, elle n'obligera en rien à de l'extraction future en vue de son remboursement. En effet, l’institut d’émission de NEMO CryptoBancor disposera de la prérogative d’augmenter la taille de son bilan sans que cela ne pose de problèmes quantitatifs. En effet, NEMO CryptoBancor est une devise cryptée dans le but de lui affecter une durée de vie programmable, l’idée est de piloter dynamiquement les flux entrants en fonction des flux sortants.
Ce nouveau contrat social et écologique mondial aura pour effet de solder en partie les dettes des nations participantes, par les mêmes mécanismes que lors des exportations de marchandises dans le cadre du commerce international, de créer des emplois qui ont un sens réel, et d’apportant un équilibre entre l’économie extractive omniprésente et une économie de réparation actuellement absente, un système de précaution, de coopération au niveau mondial. L’idée ici n’est pas d’effacer les dettes, mais de les alléger par d’autres processus que par l’extraction et sous l’égide d’un nouveau consensus mondial.
Comment fonctionne le paiement des prestations avec NEMO CryptoBancor ?
Une quantité (à définir selon indices, taux et conventions) de NEMO CryptoBancor sera émise chaque année au niveau mondial et en fonction de quotas par nation. Des entreprises, associations, ONG ou des collectivités issues de chaque nation répondront aux appels d’offres TOP DOWN et feront des demandes de financement BOTTOM UP en fonction de leurs problématiques et singularités territoriales.
Le payement de la prestation se fera sous l’égide d'une convention tripartie entre l’institut d’émission et de certification, le prestataire et la banque centrale de la nation concernée. Après vérification de l’accomplissement de la prestation, l’institut d’émission et de certification paie en devises NEMO CryptoBancor la Banque Centrale de la nation du prestataire qui en décernera une partie comme liquidités pour le commerce extérieur et une autre partie pour la stabilité macro-prudentielle de son économie domestique (inflation). En contrepartie de cette cryptodevise internationale, la Banque Centrale émet son revenu, libellé en devise domestique (Euros, US$, £, etc.), au prestataire par le biais de son système local de compensation interbancaire.
Un nouveau SMI écologique
NEMO CryptoBancor propose un système monétaire international (SMI) ressemblant au système étalon OR qui prévalait au 19ᵉ siècle, à la différence que la quantité de cet « OR virtuel » est pilotable par volonté politique. En effet, NEMO CryptoBancor est un moyen de paiement, créé ex nihilo, crypté et doté d’une durée de vie programmable définie par convention. Cette « rareté/abondance politiquement programmable » et dont l’information est connue par avance nous émancipe des contraintes de l’or réel. Ainsi, NEMO CryptoBancor dispose des avantages de l’or (solidité et confiance) sans en avoir les inconvénients (extraction, pollution, découvertes minières aléatoires) et permet de faire des choses que l’or ne sait pas faire (flécher cet « or virtuel » vers des domaines extra financier ou des projets de bien commun).
Chaque unité de NEMO CryptoBancor créée est programmée avec une durée de vie définie année par année ; chose que l’or (nécessairement orienté à des fins particulières et matérialistes) ne sait pas faire. Ce processus fait de NEMO CryptoBancor une cryptodevise temporaire, ce qui permet un pilotage dynamique entre les rapports de flux entrants et de flux sortants, un contrôle quantitatif ex-ante de l’inflation et de la déflation.
Pourquoi le financement de la transition par la logique fiscale est un non-sens
Les experts de McKinsey estiment à 9 200 milliards de dollars par an les dépenses nécessaires pour atteindre la neutralité carbone en 2050 (257 000 milliards de dollars au total). Comprenons bien que personne, aucune nation, et encore moins la planète, n’a les moyens de payer cela ni même la volonté. Par ailleurs, l’expérience nous rappelle que souvent une dette ne peut se solder que par l’extraction. Ainsi, financer la transition écologique par les solutions actuelles serait comme créer une dette pour sauver le monde et ensuite tuer le monde pour rembourser la dette. Une autre solution serait de financer la transition écologique avec l’argent de l’impôt, mais l’on sait que la fiscalité est une taxe sur la plus-value de production… or la production n’est jamais anodine en termes de nuisances environnementales (entropie) ; c’est comme engendrer de la nuisance avec la production pour gagner les moyens de réparer cette nuisance avec l’impôt sur la production. On tourne en rond.
Nous avons besoin d’une autre méthode, mais la phobie de l’inflation empêche toujours les initiatives de création monétaire à d’autres fins que le marché.
Partons de l’hypothèse que NEMO CryptoBancor dispose d’une parité 1 pour 1 avec le dollar. Il serait parfaitement insensé d’émettre brutalement de telles sommes dans l’économie (inflation par choc positif de la demande). L’idée est une progressivité qui accompagnerait la transformation progressive des infrastructures économiques, industrielles et énergétiques. Une émission de 9 200 milliards de NEMO CryptoBancor par an sur 20 ou 30 ans par quotas internationaux et au niveau du monde entier pourrait être envisageable. Par convention internationale, avec NEMO CryptoBancor, les nations se désendettent, créent des emplois, tout en faisant la transition écologique et proposant une liquidité internationale résolvant les quatre dilemmes des « devises clés » (voir haut de ce document).
NEMO CryptoBancor a donc les avantages de l’or (rareté et confiance) sans en avoir les inconvénients (quantité subie et non pilotable) et permet de faire des choses que l’or ne sait pas faire (volonté politique de financement d’activités extra financière) avec un contrôle sur l’inflation.
La clé du succès de cette innovation financière sera de faire accepter cette nouvelle unité de paiement supranationale auprès des Banques Centrales, des États, des entreprises, des peuples et des banques commerciales. Nous installons en même temps un nouveau SMI (Système Monétaire International) inspiré du « Bancor » de John Maynard Keynes avec des taux de changes fixes et révisables périodiquement, et dédié à la réparation écologique dans une coordination mondiale allant dans ce sens.
Rappels des points clés :
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POURQUOI INVENTER NEMO ?
NEMO CryptoBancor reflète tout un symbole. Elle est un moyen de paiement dédié à la réparation écologique par opposé complémentaire aux monnaies bancaires qui, soumises à la rentabilité financière, sont nécessairement extractives. Elle porte le nom du poisson-clown sorti des studios Pixar et produit par Walt Disney Picture ; c’est pertinent puisque nous devons protéger la barrière de corail du pacifique.
NEMO En référence à la thermodynamique, ses deux syllabes peuvent être vues comme « NE » et « MO » signifiant Neguentropic Money ; un moyen de paiement dédié à faire le contraire (l'inverse) des monnaies bancaires, une solution qui répare (néguentropie) la nature là où les autres systèmes monétaires (Banques, Or, Cryptomonnaies libertariennes) ne font que comptabiliser les scores de la production de marchandises et donc, d’une économie extractive. Et à plus forte raison lorsque l’on sait que les banques créent de la monnaie en miroir de la dette, comme la monnaie n’est que le medium de la marchandise, il faut se contraindre à produire toujours plus de marchandises, actifs tangibles qui seront adossables à toujours plus de dettes.
Crypto Pourquoi donc le commerce international aurait-il besoin que sa liquidité soit cryptée ? La tenue d’une comptabilité simple ne suffirait-elle pas ? Pour au moins trois bonnes raisons. Vitesse et « proof of work » des transactions, traçabilité d’usage de la liquidité, et programmation d’une durée de vie. Par convention internationale, une quantité prédéfinie de NEMO sera créée annuellement et allouée par un système de quotas par nation, (en fonction de la taille du pays, de sa démographie, de son PIB, de son besoin de transformation, etc...). Une partie de ces quotas sera consacrée à des appels d’offres pour de grandes orientations « top down ». Une autre partie sera destinée à répondre à des besoins « bottom up » en fonction de leurs particularités, singularités et contraintes territoriales.
Bancor Le concept du Bancor a été initié par Keynes lors de la conférence de Bretton Wood en 1944. Bien qu’elle fût excellente, cette idée fut balayée d’un revers de main par les Américains, grands gagnants de WW2 et possesseurs des 2/3 des réserves d’or mondiales. L’ambition des Américains était d’instaurer l’impérialisme US via l’hégémonie du dollar et autres plans Marshall. Ce n’est qu’après expérience qu’ils prirent conscience qu’il n’était guère pertinent qu’une monnaie nationale joue le rôle de liquidité internationale (devise « clé »), car la quantité de liquidité nécessaire au commerce mondial était tributaire de la santé économique de la nation émettrice, aussi bien en termes d’inflation que de déflation exportée vers le reste du monde (dilemme de Triffin).
L’idée du Bancor de Keynes bénéficiait d’une compréhension aiguë des mécanismes monétaires. Keynes avait compris qu’il ne fallait pas que la liquidité de commerce international soit la monnaie d’un pays, si puissant soit il. Il fallait au contraire que cette monnaie ne soit celle de personne en particuliers, mais qu’elle puisse être utilisée par tout le monde au sens large, séparant les besoins de liquidité mondiale d’une quelconque contrainte nationale. Le dilemme étant dorénavant que si aucune nation ne détient la prérogative de l’émission de la liquidité mondiale, quelle peut bien être l’origine de la souveraineté de cette liquidité, ainsi que sa « teneur » éthique ? La réponse à cette question tient en un nouveau contrat social et écologique mondial. L’institut d’émission de NEMO CryptoBancor sera, par convention internationale, la seule institution ayant prérogative d’émettre un moyen de paiement sans dette et en contrepartie de prestations écologiques et sociales.
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FAIRE CE QUE LES BANQUES ET LE MARCHÉ NE SAVENT PAS FAIRE
La pertinence de la solution NEMO CryptoBancor part du constat qu’il est illusoire de faire la transition écologique avec un système monétaire favorable et incitatif à la pleine expression de l’égoïsme et l’individualisme. La monnaie est une « énergie psychologique » catalysant la volonté et la motivation des hommes dans un sens ou un autre, car elle leur permettra d’accéder à toute sorte de biens et services. Si la monnaie est diffusée par des banques commerciales, la rentabilité financière sera la seule boussole. Comme les activités les plus rentables sont par ailleurs celles qui engendrent le plus de nuisances, ces monnaies bancaires sont extractives (entropiques). NEMO CryptoBancor se veut réparatrice dans le sens où le but principal de son institut d’émission est de réparer la nature, donc faire le contraire de l’extraction.
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UN COMPLÉMENT A L’INCOMPLÉTUDE FINANCIÈRE
NEMO CryptoBancor n’a pas pour vocation de substituer la fonction des banques commerciales mais de répondre à un manque. Sa vocation est de financer, par une monnaie alternative et dédiée, des domaines où le marché est absent ; de manière générale, ce que nous définissons comme des activités dites « extra financières », des choses qui, d’un point de vue micro-économique, sont perçues comme des charges et non comme des revenus. NEMO CryptoBancor est la monnaie qui permet de payer ce pourquoi personne ne veut payer (ni n’est capable de le faire), transformant ainsi en revenu ce qui était une charge. C’est comme un client mondial dont l’objet est de représenter les intérêts de la nature et qui dispose pour cela de sa propre monnaie qui servira ensuite, par convention, à la fois de liquidité internationale et d’instrument de stabilité macro prudentielle.
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FAIRE ÉVOLUER LE SYSTÈME MONÉTAIRE
L’histoire de la monnaie est ancienne et sa raison d’être réside souvent dans le souci de simplifier les échanges (« fable du troc » de Smith) ou le pouvoir de se libérer de dettes (Greabber 2011). Durant les 5000 ans de l’histoire monétaire, nous n’avons pas eu à nous poser de questions sur la pertinence de ce système monétaire, ou de prendre en compte le fait que la planète ne puisse pas nous fournir éternellement toutes les ressources naturelles adossables à des dettes, ou que la monnaie bancaire sache répondre à tous les besoins de l’économie, y compris les zones où les radars de l’offre et de la demande sont aveugles. À l’origine, la monnaie est une chose émanant d’une sphère marchande et la fiscalité est la solution pour les financements des domaines non-marchands (fonctionnaires, police, justice, armée). C’est pourquoi la monnaie bancaire de marché est « entropique » (génératrice de désordre écologique) puisque sa fonction de représenter la production de marchandises conduit l’économie humaine à des processus toujours plus extractifs ; et à plus forte raison lorsque les banques créent toujours plus de dettes adossables à des actifs issus de l’extraction. Les monnaies bancaires, s’inscrivant uniquement dans la vision « aristotélicienne » de la monnaie, sont nécessairement extractives en se destinant à n’être que le médium du marché. Réparer le désordre écologique par le biais de la fiscalité devient alors un non-sens, puise que l’on va s’obliger à produire de la nuisance avec l’extraction pour gagner le moyen de la réparer avec l’impôt sur l’extraction. NEMO CryptoBancor solutionne ce dilemme et se présente comme un opposé complémentaire aux monnaies bancaires qui permettra de réparer les communs en contournant les logiques de dettes souveraines ou d’impôts. NEMO CryptoBancor apporte une réponse au fait que le marché ne sait pas tout faire et que tout ce qui est monétaire n’est pas nécessairement marchand. NEMO CryptoBancor est une monnaie dédiée à la réparation et la préservation des communs ; choses que les monnaies bancaires, soumises à l’obligation de rentabilité, ne savent pas faire. Les monnaies bancaires sont ainsi « entropiques » dans le sens où vous devez nuire beaucoup pour gagner les moyens de réparer un peu. Alors que NEMO CryptoBancor est « néguentropique », dans le sens vous devez réparer beaucoup pour gagner les moyens de nuire un peu.
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SORTIR DU PARADIGME EXTRACTIF EN ÉQUILIBRANT LA BALANCE DE COMMERCE EXTÉRIEUR
Les balances de commerce extérieure sont déficitaires dans de nombreux pays, notamment la France. Nous voyons que l’extraction est le seul moyen dont nous disposons pour réussir à l’extérieur. Dans un régime monétaire à changes flottants, la monnaie d’une nation ne tire sa valeur que dans le fait que cette nation produise des marchandises capables d’engendrer la convoitise de la part de pays importateurs. Autrement dit, si vous ne produisez rien d’intéressant, votre monnaie nationale se déprécie. Nous avons affaire à un paradigme de nuisance où les nations s’obligent à produire toujours plus (extraction, GES, érosion de la biodiversité, etc.) pour justifier la stabilité de leurs devises à l’international. NEMO CryptoBancor solutionne ce dilemme en devenant une liquidité internationale obtenue grâce à des activités non extractives et réparatrices, créant ainsi une nouvelle sorte d’économie beaucoup plus durable et permettant à des nations qui ne produisent pas ou peu d’accéder au commerce international.
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LIMITER L’EXTRACTION FAVORISER LA RÉPARATION
NEMO CryptoBancor propose à l’humanité une nouvelle version de la croissance ; la croissance de la réparation écologique et sociale à un endroit où n’existait que la croissance issue de l’extraction. L’économie de marché est devenue financiarisée et s’est fortement robotisée rendant disponible une main d’œuvre en quette de nouveau sens. L’offre ne rencontre plus sa demande dans un contexte où les hommes, relevés par la machine, sont privés d’emplois et donc, dépourvus de pouvoir d’achat… c’est baisse tendancielle des taux de profits. Les domaines de la réparation écologique et sociale seront en mesure de recruter et offriront à ces travailleurs d’un nouveau genre un revenu qui relancera l’économie marchande par ailleurs. Il conviendra que, face à cette nouvelle demande, l’offre se transforme à la fois en termes de contrainte éco-sociale qu’en termes d’abondance.
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RÉPARER SANS NUIRE
La solution NEMO CryptoBancor fournira aux nations un moyen de faire la transition écologique autrement que par l’argent de l’impôt. Cette économie budgétaire contribuera à justifier la valeur utilité de NEMO CryptoBancor ainsi que la pertinence de son paradigme novateur. Par ailleurs, nous ne serons plus obligés de nuire avec la production pour gagner les moyens de réparer ces nuisances avec l’impôt sur la production.
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UNE NOUVELLE FAÇON DE RÉUSSIR ÉCONOMIQUEMENT
Les outils monétaires ne sont pas neutres. Le moyen de paiement est une « énergie psychologique » dans le sens où il est un catalyseur de la volonté et de la motivation des hommes. La monnaie est toujours soumise aux désirs et aux contraintes de son porteur. Lorsque l’on doit de l’argent à sa banque, on a plutôt intérêt à ce que nos activités soient rentables. Or, la rentabilité est très souvent liée à l’extraction ; l’entropie nous démontre que ce sont les activités les plus rentables qui sont les plus nuisibles. NEMO CryptoBancor propose aux hommes le moyen de créer des entreprises pérennes par le biais de processus opposés à l’extraction. Gagner dignement sa vie en réparant la nature, les hommes et le vivant.
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LIBÉRER L’INNOVATION DANS LES DOMAINES NON-MARCHANDS
Il existe de nombreux domaines de l’économie qui ne sont pas pris en compte par la finance, simplement parce qu’ils ne sont pas captés par les radars de l’offre et de la demande. Selon l’idéologie orthodoxe, la valeur d’une chose ne peut être sanctionnée que par l’acte de commerce (théorie de l’utilité marginale décroissante). Cette vision des choses est incomplète, car elle n’envisage que le désir particulier et écarte la nécessité collective. La transition écologique fait partie de ces domaines exclus par les marchés, parce qu’elle répare les dégâts de l’extraction et imposera des gardes-fous à l’économie de demain. Du point de vue finance, soit on s’arrange pour que la transition soit rentable et on continue le « business as usual » sous le vocable « greenwashing », soit on ne la fait pas. NEMO CryptoBancor propose une alternative en transformant en revenus ce que le marché ne perçoit que comme des charges. Des millions d’innovations potentielles, dans les domaines écologiques, humanitaires et sociaux sont en dormance faute de solvabilité ; nous leur proposons d’exister et de tenir un rôle majeur dans cette nouvelle économie.
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UNE MONNAIE QUI RÉPARE LA PLANÈTE ET PROPOSE UN AUTRE SMI
NEMO CryptoBancor est une monnaie mondiale dédiée à la transition énergétique, la réparation écologique et à l’instauration d’un nouveau SMI. Cette devise propose un opposé complémentaire aux systèmes monétaires, financiers et bancaires connus. Par le biais de l’institut d’émission CCOP qui aura pour fonction de certifier et labelliser la complétude des activités extra-financières, elle sera l’interface par laquelle s’opère une valorisation d’activités que le marché ignore, comme la réparation écologique, humanitaire et sociale. Secteurs où les monnaies bancaires sont inopérantes car leur fonction n’est que la valorisation par l’échange de choses issues de l’extraction et l’exploitation du vivant. NEMO CryptoBancor est un concept monétaire révolutionnaire qui puise sa valeur et sa pertinence dans le fait qu’elle permet la réalisation de domaines extra financier et qui aura pour projet la mise en place d’un consensus international. Toutes les nations du monde proposeront des savoirs faire et des solutions requérant une labellisation dans une unité de compte reconnue ensuite par les Banques Centrales comme liquidité internationale. L’institut d’émission de NEMO CryptoBancor aura pour objet de vérifier, certifier, labelliser ces activités selon un cahier des charges.
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UNE LIQUIDITÉ DE COMMERCE INTERNATIONAL
NEMO CryptoBancor est une monnaie supranationale exclusivement réservée aux banques centrales comme liquidité de commerce international. Cela veut dire que les particuliers, ou les États n’auront pas de portefeuille libellé en NEMO CryptoBancor. Ce qui positionne NEMO CryptoBancor au-delà des manœuvres spéculatives inhérentes au marché. C’est cet avantage, où le marché ne joue aucun rôle, qui permet à NEMO CryptoBancor une politique de taux de change fixe, à l’instar du Bancor de Keynes.
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LES AVANTAGES DE L’OR SANS LES INCONVÉNIENTS
NEMO CryptoBancor dispose des avantages de l'or (confiance, solidité et éthique) sans en avoir les inconvénients (quantité subie et non pilotable politiquement) tout en permettant des choses que l'or ne sait pas faire (la prise en considération et la réparation des communs). NEMO CryptoBancor est d’une certaine manière un « or public » par opposition à l’or réel qui ne peut être orienté qu’à desseins privés. Le matérialisme appelant le matérialisme, il est peu probable que les possesseurs d’or destinent leurs fortunes à des causes autres que particulières. Nous ne ferons donc pas la transition écologique avec une monnaie stimulant l’individualisme et le matérialisme. De plus, l’or est une monnaie dite « déflationniste » qui ne sélectionne que les choses les plus rentables de l’économie marchande et crée un effet d’éviction systématique sur les domaines les moins rentables. Cela favorise uniquement une économie hyper extractive, une production de biens tangibles adossables à l’or ou à des dettes, et rend encore moins envisageable la transition écologique. C’est en se comportant comme un « OR politique » que NEMO CryptoBancor résout ce dilemme avec une possibilité de le créer et de le détruire, avec un fléchage politique et volontaire vers des domaines où le marché est inopérant.
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LE DILEMME DE LA LIQUIDITÉ MONDIALE DES DEVISES CLÉS
NEMO CryptoBancor et le dilemme de Triffin. Le dilemme de Triffin (proposé par l'économie du même nom en 1960) nous enseigne que pour avoir un système monétaire stable sur le long-terme, il est nécessaire que la monnaie qui sert d'étalon à l'échelle internationale et de support aux transactions commerciales entre les pays ne soit pas en même temps la monnaie d'un État. Ceci constitue une des limites importante du système monétaire international actuel, dans lequel le dollar américain joue à la fois le rôle de monnaie internationale et celui de monnaie des États-Unis. En effet, les besoins en liquidités internationales ne doivent plus être tributaires de contraintes liées à la bonne santé économique et financière de la nation émettrice ou de ses choix en termes de politique monétaire, elle-même liée à la contrainte extérieure. L'injection d'une monnaie internationale, de type NEMO CryptoBancor, en plus de participer au financement de la transition écologique, pourrait donc permettre de résoudre le dilemme de Triffin.
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LE DILEMME DE LA CONCURRENCE DES DEVISES CLÉS
NEMO CryptoBancor et le théorème d’impossibilité de Kareken & Wallace. Ce théorème nous démontre que si plus de 1 monnaie nationale souhaite tenir le rôle de monnaie supranationale (devise clé), les agents changeant incessamment de pôle entre ces devises, le taux de change subit des fluctuations continuelles et ne peut pas être déterminé. C’est le cas actuellement, avec la concurrence entre le US$ et d’Euro et le sera plus encore demain avec l’arrivée du Yuan sur le marché des changes internationaux. Métaphoriquement, c’est comme un système avec plusieurs soleils bougeant continuellement de manière aléatoire et qui ne saurait garantir le comportement des planètes. NEMO CryptoBancor, avec l’ambition de se positionner comme liquidité ultime internationale, dépasse ce dilemme.
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DILEMME DE POLITIQUE MONÉTAIRE ET DE CONTRAINTE EXTÉRIEURE
NEMO CryptoBancor et triangle d’incompatibilité de Mundell. D'après le triangle d'incompatibilité de Mundell, un pays ne peut pas avoir à la fois un taux de change fixe, une politique monétaire indépendante et la libre-circulation des capitaux depuis ou vers les autres pays. Si un pays choisit d'abandonner un taux de change (relativement) fixe, il risque de voir sa monnaie fluctuer de manière importante sur le marché des changes, instaurant beaucoup d'aléas dans les recettes d'exportation du pays et dans ses prix intérieurs (une partie des produits utilisés et consommés par le pays provenant de l'extérieur). Abandonner une politique monétaire indépendante oblige le pays à renoncer à un outil de politique économique très important et très utile en temps de crise. Et limiter la libre-circulation des capitaux risque de voir le pays se faire « punir » par les marchés financiers et se financer à des taux plus élevés. Avec l'instauration d'une monnaie internationale de type NEMO CryptoBancor, ce triangle d'incompatibilité ne disparaît pas, mais il se « relâche » en quelque sorte. En effet, l'ajout d'une monnaie qui ne repose pas sur des dettes permet de financer des projets dans un pays sans que celui-ci ait à s'endetter davantage ou à se procurer cette monnaie chez ses partenaires commerciaux (et donc les endetter eux). L'existence d'une monnaie internationale consacrée au financement de projets notamment écologiques permettrait donc de soulager en partie les contraintes qui pèsent sur les pays, tout particulièrement ceux avec une économie de taille modeste. Cela devra néanmoins s'accompagner de mesures visant à freiner les flux financiers spéculatifs à l'échelle internationale.
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CHÔMAGE ET INFLATION
NEMO CryptoBancor et le rapport chômage sur inflation. Notre monde contemporain vit une situation qui avait été prédite par Marx en 1850, (la baisse tendancielle des taux de profits). Situation où des travailleurs, remplacés par des machines, sont sans emplois et sans revenus pour se procurer la production issue des machines ; le système se bloque. La vision microéconomiste des entreprises est souvent aveugle en termes de macroéconomie. La somme de toutes ses stratégies court-termistes se répercute sur le spectre économique global et on se retrouve avec une sphère marchande quasiment robotisée et une sphère non-marchande ignorée parce qu’insolvable, mais qui pourrait pourtant être pourvoyeuse d’emplois. Ce n’est pas le travail qui manque, c’est l’emploi. Un travail ne se transformera en emploi que si de la plus-value potentielle est détectée par un éventuel innovateur/entrepreneur. NEMO CryptoBancor propose une nouvelle sorte d’économie où ce qui était autrefois une charge devient un revenu, permettant donc la création d’entreprises dont l’objet était inenvisageable avant. Des hommes rémunérés pour réparer la planète, la société et le vivant créent une nouvelle demande relançant tout le reste (l’offre devra se verdir). Cela ébranle tous les concepts connus, car le rapport chômage sur inflation (ou NAIRU) devra intégrer ces nouvelles données.
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STABILITÉ DES PRIX ET ÉQUILIBRE MACROPRUDENTIEL
Contrôle de l’inflation avec NEMO CryptoBancor. Nous parlons ici du contrôle l’inflation monétaire (théorie monétariste) si chère aux économistes orthodoxes. Habituellement, il existe 3 moyens de contrôler la quantité d’émission monétaire. 1) la quantité de l’agrégat M0. 2) le multiplicateur/diviseur monétaire (taux de réserves obligatoires définis par les Banques Centrales) 3) les taux directeurs (prix de la monnaie).
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La NEMO CryptoBancor est une cryptomonnaie centralisée par une institution populaire alternative aux systèmes bancaires. L’innovation de NEMO CryptoBancor est qu’elle dispose d’une durée de vie programmable permettant un pilotage dynamique entre les flux entrants et sortants, tout en lui donnant un usage alternatif au marché.
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NEMO CryptoBancor sera diffusée en quantité préalablement connue et selon un quota annuel par nation. Comme son usage sera dans un second temps de servir de liquidité de commerce international, l’objectif sera de trouver un équilibre entre les besoins de liquidités internationaux et les équilibres macro-prudentiels des pays.
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Par convention, la quantité de monnaie centrale domestique (agrégat monétaire M0) sera quantitativement corrélée à la quantité de NEMO CryptoBancor au bilan de la Banque Centrale en fonction d’un taux de change au cas par cas (ce système est comparable à l’étalon OR qui prévaut au 19e siècle).
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Une solution sera d’augmenter le taux de réserves obligatoires (multiplicateur/diviseur monétaire) pour l’émission de l’agrégat M1 (monnaie dette) par les banques commerciales, en corrélation avec la quantité de M0 figurant à leur bilan (lui-même corrélé à la quantité de NEMO CryptoBancor au bilan de la Banque Centrale) de sorte que même si la quantité de M0 augmente la quantité M1 reste constante.
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Il sera envisageable d’instaurer une politique de taux d’intérêts « à la carte » dans un double but. 1) Celui de contrôler le niveau d’émission monétaire (prix de la monnaie). Et 2) Celui d’instaurer une politique contraignante (taux forts et fortement fiscalisés) pour la production et le commerce de produits non-vertueux et accommodante (taux normaux et faiblement fiscalisés) pour les produits vertueux.
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Dans la même logique que la MMT (théorie monétaire moderne), sur le plan national une fiscalité ou une TVA pourra avoir pour but de « retirer de la monnaie » de l’économie, de sorte à freiner la vitesse de la monnaie (PT=MV (Irving Fisher)), retirer de la monnaie équivaut à retirer de la demande.
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SOLDER UNE PARTIE DES DETTES AUTREMENT QU’AVEC L’EXTRACTION
NEMO CryptoBancor et allègement des dettes mondiales. NEMO CryptoBancor sera une solution révolutionnaire pour permettre aux nations et aux peuples de se désendetter par des processus autres que l’extraction et la production de marchandises à l’export. Une monnaie est un consensus, un jeu de règles ainsi que de la comptabilité. Ayant compris cela et en se libérant de la vision exogène de la monnaie, on comprend qu’il ne suffit que d’une convention internationale pour orienter l’humanité vers la transition tout en solutionnant collectivement le problème de la dette.
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COMPLÉTER LE PIB AVEC L’ÉCOLOGIE ET LE SOCIAL
NEMO CryptoBancor a pour effet de transformer l’économie en apportant du vert au PIB. En effet, cet indicateur n’a actuellement pour objet que de compter aveuglement les points de l’extraction. Une réussite économique alternative issue de la réparation écologique et sociale est maintenant envisageable. Le but de la transition sera de permettre à l’économie de solder des dettes bancaires par des processus de basse entropie, alors qu’actuellement cela ne peut se faire que par de la forte entropie.
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LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS INTERNATIONALES
NEMO CryptoBancor a pour but de lutter contre les inégalités mondiales en donnant à des nations dépourvues de ressources ou exportatrices de réussir par d’autres solutions que l’extraction. La réparation écologique pourra devenir le credo et la spécialisation de pays sans richesses à exporter. L’obtention de liquidité NEMO CryptoBancor, contrepartie de la réparation écologique, permettra à ces nations d’accéder à un commerce international qui devra lui-même se transformer pour devenir écologiquement vertueux.
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LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS SOCIALES
De la même manière, NEMO CryptoBancor sera un moyen pour lutter contre les inégalités sociales en donnant à des agents défavorisés une façon inédite de réussir économiquement avec des professions, des innovations, des entreprises d’un genre nouveau, orienté vert et social. NEMO CryptoBancor sera pour la société humaine un moyen inédit de réussir économiquement par des activités et des professions qui vont dans le sens de la précaution et de la réparation écologique et sociale, et ce, dans le cadre d’une coordination et coopération internationale.
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UN BOUCLIER SYSTÉMIQUE FACE AUX CRISES
Le fait que la crise des subprimes de 2007 a été systémique fut une des conséquences de la forte mobilité des capitaux et du régime de changes flottants. Dans un tel contexte, une crise d’origine locale peut rapidement devenir internationale par l’effet de propagation monétaire (effet systémique). NEMO CryptoBancor offre un système de change fixe et est par conséquent un « bouclier monétaire » interdisant que les crises locales ne se propagent à l’échelle mondiale.
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UNE NOUVELLE ARCHITECTURE BANCAIRE ET MONÉTAIRE
Le paiement des prestations extra financières se fait par un contrat triparti entre la CCOP, la Banque Centrale et l’entreprise prestataire. La Banque Centrale entre des NEMO CryptoBancor à son bilan comme liquidités de commerce international et donne son revenu en devise domestique à l’entreprise prestataire par le jeu des systèmes de compensation interbancaire.
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UNE INNOVATION FINANCIÈRE MAJEURE
L’innovation de ce système monétaire tient au fait que la création et le lancement de chaque unité de NEMO CryptoBancor doit être fléchée vers une activité que le marché ne sait pas faire et donnant lieu à la création d’une certification / labellisation par une institution internationale dûment habilitée. La solidité et confiance vis-à-vis de NEMO CryptoBancor résulte ainsi en un adossement à ce label : l’utilisation et la reconnaissance par tous de NEMO CryptoBancor tient au fait que tous les acteurs internationaux en disposeront en contrepartie de la réalisation d’une activité extra-financière, puis par contrat social mondial, ils chercheront à s’en servir comme finalité des paiements. Une monnaie ne tire sa raison que si elle fait système entre tous. C’est une chose chère à Jean-Jacques Rousseau : le concept de volonté générale comme principe de souveraineté universelle. NEMO CryptoBancor doit être un nouveau contrat social et écologique mondial. Une reconnaissance par les peuples parce qu’ils ont besoin d’un outil en réponse des défaillances du marché, comme son incapacité à conduire la transition écologique, ainsi qu’une reconnaissance par les Banques Centrales comme liquidité de commerce international.
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UNE MONNAIE SANS DETTE POUR ALLÉGER LES DETTES
NEMO CryptoBancor ne sera ni la dette, ni la créance de qui que ce soit mais un revenu dédié à des prestations extra financières. Par convention internationale, NEMO CryptoBancor sera créé ex nihilo par l’institut d’émission filiale de la CCOP. L’institution d’émission international de la NEMO CryptoBancor, disposera d’une prérogative mondiale extrêmement élevée (un « privilège exorbitant » pour la bonne cause), celle d’émettre une monnaie qui n’est pas adossable à une dette, comme le font les banques habituelles, mais contrepartie de la pleine complétion de prestations non-marchandes. Il s’agit de financer des domaines où le marché n’est pas présent pour sanctionner la valeur. Cette institution d’émission sera donc garante d’une responsabilité morale où les cahiers des charges devront être scrupuleusement respectés sous peine de crise de confiance.
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UNE INSTITUTION DE CONFIANCE POUR RÉPARER LES COMMUNS
La valeur des prestations extra financière n’étant pas soumise aux lois du marché (l’offre et la demande), le tarif des prestations éco-sociales ne sera pas nécessairement « administré » mais sera plutôt voté de manière démocratique de sorte à engendrer un compromis entre le fait que l’aléa moral soit écarté et que les entreprises prestataires puissent atteindre la pérennité économique. Cependant, des barèmes au cas par cas et nation par nation doivent être établis en fonction des disparités de pouvoir d’achats, le but étant in fine d’arriver à une harmonisation monétaire mondiale.
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UN CONTRAT SOCIAL ÉCOLOGIQUE MONDIAL
NEMO CryptoBancor propose un nouveau contrat écologique et social mondial. Il est au centre d’un système monétaire qui permettra à la planète de réaliser la transition écologique, sans coûts économiques ou écologiques, tout en soldant les dettes. NEMO CryptoBancor saura faire des choses que l’or ou n’importe quel système monétaire connu est incapable : faire que la réalisation d’activités extra financière n’engendre pas des charges mais des revenus.
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LA VOLONTÉ GÉNÉRALE, PRINCIPE DE SOUVERAINETÉ UNIVERSELLE
NEMO CryptoBancor sera la liquidité ultime, finalité des paiements internationaux. Sa valeur ne sera pas intrinsèque comme l’or, mais tiendra en un nouveau contrat social mondial ainsi que par la volonté des peuples et des nations d’adopter une solution pour sortir de l’impasse extractiviste (croissance de la destruction du vivant et augmentation du bilan carbone). Choisie et voulue par les peuples plutôt que par les intérêts financiers, NEMO CryptoBancor s’incarnera en une nouvelle forme de souveraineté universelle.
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CONVAINCRE LES ÉTATS ET LES BANQUES CENTRALES
L’une des clés du concept NEMO CryptoBancor sera de la faire accepter par les Banques Centrales comme liquidité de réserves internationale. Ce qui engendrera automatiquement la confiance auprès des agents et des banques ; NEMO CryptoBancor éliminant le risque d’insolvabilité vis-à-vis d’activités non-marchandes.
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UN SMI INSPIRÉ DU BANCOR DE KEYNES
Inspirée de la proposition de Keynes en 1944 à Bretton Wood (le Bancor), NEMO CryptoBancor se destine à devenir la liquidité du commerce international, en remplacement ou en complément des devises clés (euros, dollar, yuan) qui sont par essence des monnaies extractives. NEMO CryptoBancor propose un SMI à taux de changes fixes et révisables périodiquement.
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UN SYSTÈME DE BONUS MALUS ÉCOLOGIQUE
Il ne sert à rien de fournir des subventions en NEMO CryptoBancor pour constater que rien ne change concernant l’offre et la demande de produits ne respectant pas l’environnement. Le commerce international libellé en NEMO CryptoBancor sera soumis à des règles de bonus/malus éco-social. De cette manière, les produits calamiteux deviendront progressivement de plus en plus chers et les produits vertueux de moins en moins chers, contraignant ainsi l’économie à se transformer vers le respect des normes ODD. Ces notations Bonus et Malus de NEMO CryptoBancor seront progressifs dans le temps et permettront aux infrastructures énergétiques, productives et financières de se transformer sans brutalité. La progressivité dans la transformation des processus est un point clé de la transition. Sans elle, nous n’auront que des levées de boucliers et des statu quo. Cette progressivité laisse le temps aux infrastructures et aux acteurs économiques de réaliser la transformation sans effrayer les partenaires financiers, avec l’idée d’une date butoir où la « carotte (subventions) finira par se transformera en bâton (malus) » si le travail de transformation n’est pas réalisé.
CONCLUSION: ÉQUILIBRE, JUSTICE, DURABILITÉ
Notre époque confronte l'humanité à de grands choix. Le termes de croissance obligatoire pour les uns se traduit par dégradation de la planète et de réchauffement climatique pour les autres. Tandis que décroissance signifie pour les uns, un retour au moyen âge et une privation de moult plaisirs utilitaristes et privés. La rhétorique déployée ici ne s'encombrera d'aucun de ces deux clivages, nous utiliserons plutôt le terme d'équilibre...
Un équilibre entre une extraction juste et raisonnée et une réparation environnementale urgente et indispensable.
NEMO CryptoBancor engendre une nouvelle sorte de justice et d’équilibre entre les nations. Les pays du Sud peuvent parfaitement tirer leur épingle du jeu avec des processus alternatifs aux logiques extractives. Par ces jeux de bonus / malus, NEMO CryptoBancor incite les nations du Sud qui cherchent à rattraper le niveau de vie des pays du Nord à une norme respectueuse de consommation. Un bon niveau de vie pour tous ! Certes, mais dans le respect des limites écologiques de la planète ! Les pays du Nord sont incités à entrer dans une certaine retenue consumériste (sobriété heureuse ?) et ceux du Sud sont invités à user du même chemin. NEMO CryptoBancor aidant à la normalisation des processus et permettant un pilotage international de la transition.
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Peretz (mercredi, 16 novembre 2022 17:40)
Bien, mais je le répète, keynes était un libéral traditionnel. Mais pas un ultra à l'américaine. Anti pouvoir bancaire. Anti financier. Un crypto quelconque ne sera donc jamais accepté.