Finance privée ou fiscalité, le climat n’a plus le temps d’attendre après les rouages classiques de l’orthodoxie monétaire pour trouver ses financements ! Nous devons changer de méthode !
La méthode classique de la monnaie est un échec, elle est parfaite pour un monde marchand extractiviste, mais commet l’erreur de croire que toutes les choses peuvent obéir à cette logique. C’est un endroit où la richesse ne se fait que par des méthodes extractives, productivistes, polluantes, immorales, allant souvent à l’encontre du bon sens, de l’éthique et de la dignité humaine. Cette idéologie trouve sa limite dans le fait que notre planète et l’humain sont abusés par ces comportements irrationnels, égoïstes, irresponsables.
Je propose une méthode monétaire Keynésienne ; que les banques centrales doivent être mandatées pour créer une « monnaie non-dette de bien commun ». Cette monnaie serait consacrée aux financements de la transition écologique, mais aussi la sécurité sociale, les services publics, le revenu de base. Toutes les choses qui relèvent du bien commun, de l’écologie ou de l’humain ne peuvent dorénavant plus être tributaires des logiques néolibérales ordonnées par l’Europe, la BCE. Ces domaines ne peuvent plus entreprendre les chemins trop chronophages de la fiscalité dans un monde déterminé par les paradis fiscaux. Les besoins sont énormes, les moyens sont réduits, le temps nous est compté.
Alors que nous avons des besoins grandissants dans de nombreux domaines, dans les hôpitaux, les écoles, les services public, ces postes restent désespérément vides ou pire, sont dégraissés. Nous sommes face à une situation ubuesque ; il y a beaucoup de travail à faire, mais que peu d’emploi ne trouve de financement. Nous avons des milliers de belles choses à faire et nous avons des gens qui veulent retrouver une réelle utilité. La clé n’est nulle part ailleurs que dans le système de financement, dans le cœur même de la théorie monétaire. Pour le néolibéralisme, le chômage demeure une variable d’ajustement anti inflationniste. Ainsi, il ne resterait plus qu’à compter sur le miracle des marchés. C’est illusoire ! Avons-nous le temps ? Et après toutes ces crises, sont-ils encore crédibles ?
Il semble pour les libéraux, que si une chose puisse être socialement utile mais sans plus-value, alors, il semble obligatoire que cette chose doive coûter le moins cher possible. C’est le cas des services publics où l’on dégraisse alors que les besoins sont énormes. La vie des hommes et le futur de notre monde s’orchestrent de cette façon, à travers de la « myopie de comptable » ; une vision des choses strictement micro économiste, faisant l’impasse sur tout le reste, l’impasse sur le beau et comme si l’urgence climatique n’était pas là. C’est ainsi que l’utilité économique a terrassé l’utilité sociale et écologique.
Alors que les impératifs sociaux, géopolitiques, géostratégiques, sanitaires, environnementaux sont nombreux, la doxa orthodoxe persiste dogmatiquement dans la croyance en l’efficience des marchés. La religion de la « main invisible ». Le néolibéralisme n’est pas la solution, il est le problème !
Utopiste peut être, mais c’est une idée que je pose là. Lors de la prochaine COP, pourquoi ne pas proposer un pacte des nations qui verrait la naissance d’un organisme « sui generi » international ? Il aurait pour prérogative d’ordonner aux banques centrales une création monétaire « ex nihilo » (une méthode post-keynésienne) pour financer les domaines non-marchands tels que la transition écologique et énergétique. Pour rappel, 50000 milliards US$ minimum, sur 30 ans seront nécessaires. Vous voulez financer cela avec de la monnaie dette ? Qui va la payer cette dette ? Vos enfants (servitude) ? La nature (pollution) ?
Cet organisme serait un « new deal international pour le climat, l’éthique et le social » et aurait en son sein un comité directeur composé de représentants de toutes les nations. Les sommes créées seraient décidées selon certaines règles macro-prudentielles, et synchronisées entre tous les pays, de sorte à minimiser le « dilemme de Triffin ». Cette organisation serait habilitée à ordonner aux banques centrales un droit de tirage monétaire à destination de projets relevant du social, de l’éthique, de l’écologie, ainsi que toutes autres choses réputées difficilement finançables par les chemins habituels de la finance ou de la fiscalité, et dont l’urgence requiers des mesures hors normes. Le climat, la faim dans le monde, les déchets nucléaires, etc...
L’idée est que les États Unis, la Chine, La Russie, l’Europe et tous les autres pourraient participer au sauvetage du monde, et créer avec cela une nouvelle forme de croissance. Une croissance qui ne prend pas sa source depuis le pillage de la nature, mais au contraire, de sa réparation. Ainsi, l’aléa moral, ou la rhétorique libérale d’une monnaie « qui ne vaut rien » se transformerait en motivation, dans la mesure où cette idée serait une façon de relancer toutes les économies. On transforme le « non-rentable en chiffre d’affaire », une sorte de croissance verte nouvelle façon, éthique, écologique, sociale, inclusive, circulaire, symbiotique. Les hommes entreprendraient dans ce sens, et seraient gratifiés pour cela. Le mérite ne serait plus « bullshit », il serait moral et responsable.
Ce serait une façon de faire où toutes les nations participeraient au sauvetage de notre Terre mère, les hommes et femmes du monde entier seraient réunis dans cette formidable aventure, les gens retrouveraient utilité et dignité dans un projet disposant d’une réelle pertinence.
par Jean Christophe Duval
Louis Peretz (vendredi, 30 août 2019 06:33)
Bn dit. mis il y loin de la coupe aux lèvres. Hélas. Comment rassembler suffisamment de bonnes volontés capable de contrer la Finance internationale? Je pense à un(une) porte-parole artiste très aimé (e) au niveau international, ayant le bagou suffisant. Il faut une médiatisation exceptionnelle à ton projet
Da ponte Victor (vendredi, 03 mai 2019 11:19)
Bonjour,,,,
Non! On est dans la grosse Merde
L'extraction et L'utilisation du pétrole son la cause de plus 75% pollution ,,
Hors toute notre économie est basé dessus,,,,,on est Mal barré!
Gautier (jeudi, 02 mai 2019 20:15)
C un peu ce je pense mais je croyais l'idée irréalisable ...Mais suis prêt. Cordialement Vincent